Vintage : La vie quotidienne de la France par Amélie Galup (fin 19e siècle)

Amélie Galup (1856-1943) apprend la photographie en autodidacte en 1895 dans la maison familiale de Saint-Antonin-Nobleval, où elle passe ses vacances, transformant le sous-sol en chambre noire. Elle a développé et imprimé les photos qu'elle a prises de son mari, de leurs deux enfants et de sa famille. Galup a construit un décor dans une pièce de la maison, recréant les conditions d'un studio de portrait, toile de fond et tout, et a invité sa famille et la bourgeoisie locale à se faire prendre en photo. Des agriculteurs portant des chapeaux et des vêtements traditionnels se sont également assis pour une séance de portraits. Elle adorait représenter le monde des enfants avec leurs jouets et leurs costumes. L'approche de Galup à la photographie était presque ethnographique. Elle a pris des instantanés de personnes au travail, de scènes du quotidien et de fragments de vie.

Elle a documenté les foires, les marchés et les festivals avec son propre humour. Beaucoup de ses photographies dépeignent un mode de vie agricole en déclin. Dans d’autres images, elle tente de capturer le mouvement et la vitesse de situations familières. Lors d'excursions à Albi, Saint-Antonin, Luchon, Royan, Biarritz, Arcachon, Marseille et Toulon, elle prend des photos de paysages et de marines.

En 1901, peu après la mort de son mari, elle décide de s'installer à Paris et de poursuivre son travail de photographe, en se concentrant sur les portraits de famille. De 1895 à 1920, Amélie Galup réalise plus de 2500 photographies. Son œuvre a été découverte lors d'une enquête sociologique dans le village de Saint-Antonin-Nobleval. En 1986, la famille de la photographe fait don de son travail à l'État.

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